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 05 nov 2024 15:08 

PDT Séchage en conditions difficiles


Au cours de la majeure partie d’octobre, on a rentré vaille que vaille et parfois très lentement, des pommes de terre le plus souvent humides et crottées. La bonne nouvelle c’est qu’on a le plus souvent récolté par températures douces… La mauvaise nouvelle, c’est quand on a séché avec de l’air plus froid que les patates, et qu’on a à la fois séché (c’était indispensable !), mais qu’on a aussi refroidi (ce qui n’était pas nécessairement recherché, puisqu’il fallait aussi laisser le temps aux tubercules de cicatriser !).

Par ailleurs, il y a aussi de nombreux lots avec de nombreuses pourries. Il s’agit souvent de pourritures bactériennes humides (ex-Erwinia (Pectobacteruim spp…), fongiques (Pythium, pourriture rose (Phytophthora erytroseptica)… ou encore de mildiou (Phytophthora infestans) ou de vrais pourritures sèches (fusarioses, phomas…). Bien souvent il s’agit de mélanges, avec les pourritures humides qui prennent le dessus. Et qui nécessitent de fortes capacités de séchage !

Soyez particulièrement attentifs aux lots à risques suivant :
-    Plantés avec du plant coupé qui n’était pas bien sec et sain à la plantation
-    Lots ayant mal levés, avec plus de risques de difformes, (très) grosses, avec du cœur creux (parfois humide !)
-    Lots ou vous avez constaté des jambes noires ! Dans ces lots-là, il y a souvent des tubercules pourris au champ…
-    Lots ou vous avez constatés de fortes attaques de mildiou et où vous aviez des buttes lessivées, des tubercules apparents (en surface de buttes), des buttes bien craquelées
-    Champs ou vous avez particulièrement eu des problèmes de basses humides et de trains régulièrement sous eau
-    Lots ayant été récoltés avec des peaux insuffisamment faites, des lots où les tiges accrochaient encore, des terres à cailloux ayant blessé vos patates…
-    Lots où vous avez identifié des pourries dans l’arracheuse, le stortbak ou les bandes transporteuses.

Que faire dès lors, et comment procéder ?
Dans le cas de hangars qui ont été partiellement remplis il y a plusieurs jours voire semaines, il est très probable que les températures soient différentes au sein du tas. Il faut alterner ventilation interne – qui permet d’homogénéiser les températures internes au tas – et ventilation externe. Avec des parties de tas avec des tubercules qui ont des t° variant entre, par exemple 6 - 7°C et 10 - 15°C, il faut, tant que la cicatrisation n’est pas faite, sécher sans refroidir (amener l’ensemble du tas à des t° proches des t° les plus élevées et pas inversement).
La ventilation interne se pratique volets d’entrées d’air fermés, et porte entrouvertes à 20 – 30 %, idéalement avec un canon à chaleur à l’entrée du hangar dès que les températures externes sont plus basses que les pommes de terre.
Dans un premier temps, il faut utiliser des canons à chaleur afin de continuer à sécher au plus vite, SANS REFROIDIR encore plus le tas. Un air froid est toujours séchant, mais il faut le réchauffer afin qu’il ne refroidisse pas le tas. Le ou les canons seront placés soit devant le front de tas ou sur le tas, porte du hangar entre-ouverte. Soit dans le couloir technique. Dans ce second cas, les volets d’entrées d’air seront ouverts entre 10 et 25 % permettant d’une part l’entrée d’air froid et séchant, à mélanger avec un air plus chaud et plus humide. Cela pour ne pas brusquer les pommes de terre. Cela va permettre de continuer à sécher. On remarquera en général que la t° du tas commence par baisser, l’air réchauffé séchant (et donc refroidissant les tubercules !). Une fois à température – qui doit être maintenue 10 à 20 jours afin de favoriser la cicatrisation - on continue à utiliser les canons à chaleur tant que les tubercules crottés ne sont pas secs et/ou que les tubercules pourris ne sont pas reséchés ! Dans un second temps, on pourra baisser les t° pour arriver la t° de consigne de 6 à 8°C (dans le cas de pommes de terre « industrie ») et procéder aux premiers traitements antigerminatifs.
Des planches sur le tas, permettent d’aller voir les pommes de terre très régulièrement, sans abimer vos précieux tubercules (crédit photo : DR/Fiwap)

Nous vous recommandons de monter sur le tas plusieurs fois par semaine afin de contrôler comment le séchage et la cicatrisation évoluent ! Il est également important d’évaluer comment les pourries (dues au pythium, ex-erwinia, mildiou…) se comportent. Un suivi attentif et suffisamment de séchage aux bons moments sont primordiaux pour conserver jusqu’en hiver ou au printemps…

 


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